Frottis et test HPV

Le dépistage du cancer du col de l’utérus repose aujourd’hui sur deux examens complémentaires :
- Le frottis du col utérin, aussi appelé frottis cervico-utérin
- Le test HPV (recherche de papillomavirus humains à haut risque).
Le dépistage sert à identifier les potentielles lésions liées au papillomavirus, communément appelé HPV (Human Papilloma Virus), une infection sexuellement transmissible très courante. En effet, 70 à 80% de la population sexuellement active sera infectée une fois dans sa vie.
Qu’est-ce que le frottis ?
Le frottis est un prélèvement qui est effectué sur la partie de l’utérus débouchant dans le vagin appelée col utérin. Il permet de détecter la présence de cellules anormales au niveau du col de l'utérus.
Qu’est-ce que le test HPV ?
Le test HPV est un examen qui consiste à rechercher la présence de papillomavirus humains dans les cellules du col de l’utérus.
Pourquoi et quand réaliser cet examen ?
Dans la majorité des cas, l’infection guérit spontanément, mais le virus persiste chez environ 10% des femmes. Certaines femmes sont plus à risque d’infections chroniques, comme les femmes fumeuses par exemple.
Le papillomavirus peut entrainer l’apparition de lésions précancéreuses du col, susceptibles d’évoluer vers un cancer du col de l’utérus après une très longue durée sans traitement (plusieurs années). Ces lésions ne sont pas synonymes de symptômes reconnaissables, et sont donc qualifiées de silencieuses.
Se faire dépister est donc important pour détecter ces anomalies.
Comment se déroule la consultation ?
Le dépistage peut se réaliser de deux manières, en fonction de votre âge et de votre situation :
- Dans certains cas, il est possible de réaliser un auto-prélèvement vaginal pour rechercher la présence du virus HPV. Ce test est simple, indolore et peut être réalisé seule, chez soi ou sur place. Si le test est négatif, aucun autre examen n’est nécessaire. Si le test est positif, un frottis est ensuite proposé.
- Dans d’autres cas, le dépistage commence directement par un frottis. L'examen gynécologique est indolore et dure moins de trois minutes. Il se réalise en position allongée. Le professionnel de santé introduit doucement dans le vagin le spéculum (un instrument avec deux parois) qu’il écarte lentement afin de maintenir le vagin ouvert et le col utérin visible. Ensuite, le professionnel de santé introduit une petite brossette souple qui permet de prélever des cellules à la surface du col utérin.
Ces cellules sont ensuite envoyées dans un laboratoire pour analyse. Deux types d’analyses peuvent être réalisées :
- L’examen cytologique, qui consiste à observer les cellules au microscope pour détecter d’éventuelles anomalies ;
- Le test HPV-HR, qui recherche directement la présence d’ADN de papillomavirus humains dits "à haut risque", responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus.
Le prélèvement est effectué uniquement avec le consentement de la patiente. Vous n’êtes jamais dans l’obligation d’effectuer un frottis. Chez Gynea, nos professionnels de santé vous demanderont votre accord avant de procéder au dépistage.
Quand et comment se faire dépister selon l’âge ?
Chez les femmes de 25 à 29 ans, on privilégie l’analyse cytologique. Cela s’explique par le fait que les infections à HPV sont très fréquentes et souvent transitoires dans cette tranche d’âge. Un test HPV positif pourrait alors conduire à des examens inutiles.
- Deux frottis sont recommandés à un an d’intervalle ;
- Puis, si les résultats sont normaux, un nouveau frottis est proposé tous les trois ans.
À partir de 30 ans et jusqu’à 65 ans, le test HPV devient l’examen de dépistage de référence. Il est plus sensible que l’examen cytologique pour détecter les infections persistantes à haut risque, susceptibles d’entraîner des lésions précancéreuses.
- Le test est proposé trois ans après le dernier frottis normal ;
- En cas de résultat négatif, il est ensuite recommandé tous les cinq ans.
Pourquoi ce changement de stratégie en fonction de l’âge ?
Le passage du dépistage cytologique au test HPV s’appuie sur les connaissances récentes en épidémiologie. Pour la patiente, l’examen gynécologique reste le même mais l’analyse réalisée diffère.
En effet, le test HPV permet de détecter plus tôt les infections à risque, avec un espacement plus large entre les examens lorsque les résultats sont normaux. Cela rend le dépistage à la fois plus efficace et mieux ciblé.
Que faire si les résultats indiquent que le test est positif ?
Si le test HPV révèle la présence du virus, cela ne signifie pas qu’un cancer est présent. Le plus souvent, le suivi consiste à compléter le dépistage par une analyse des cellules (examen cytologique) sur le même prélèvement. En cas d’anomalie confirmée, des examens complémentaires peuvent être proposés, comme une colposcopie, pour observer le col de plus près et réaliser une éventuelle biopsie.
Ce contenu ne se substitue pas à un avis médical. Dans nos centres, vous pouvez consulter un gynécologue ou une sage-femme pour vous faire dépister du cancer du col de l’utérus.