Reprendre un suivi gynécologique après un traumatisme : à son rythme, avec un accompagnement adapté et à l’écoute

Chez Gynea, nous lançons une série de témoignages de récits de femmes qui mettent en lumière des difficultés auxquelles les femmes sont parfois confrontées lorsqu’il s’agit de leur santé.
Lisa, 26 ans, est cadre dans l'industrie. Patiente chez Gynea, elle nous livre son témoignage sur comment elle a pu reprendre sa santé en main malgré les blessures laissées par des prises en charge parfois inappropriées.
A quelle occasion avez-vous consulté pour la première fois ?
"J’avais 18 ans. Je suis allée consulter un gynécologue pour une pose de stérilet. Je n’avais aucune éducation à la santé sexuelle de la part de mon école ou de ma famille et je ne prenais pas encore de contraception.
Lors de cette première consultation, le gynécologue m’a reçue de manière très froide. Il m’a simplement installée et fait l’examen. J'aurais aimé trouver de l'écoute et un espace de parole".
Comment décririez-vous votre suivi gynécologique ?
"Après ma première visite et pendant les consultations qui ont suivi, j’ai ressenti un manque global d’information et j'ai subi à plusieurs reprises des violences gynécologiques.
Lors d’une visite de contrôle après une pose de stérilet, le gynécologue, voyant qu’il était mal positionné, me l’a retiré violemment sans m'avertir du geste qu'il allait réaliser. Il m’a ensuite proposer d’en poser un autre, sans m'expliquer pourquoi il avait fallu retirer le précédent. Plusieurs poses s'en sont suivies, sans qu'aucun ne soit bien toléré par mon corps. J'aurais aimé que l'on m'explique pourquoi certaines contraceptions correspondent mieux à certaines mais pas à d'autres.
Par la suite, mon suivi est devenu irrégulier, jusqu'à ce qu'une professionnelle de santé suspecte une béance du col, qui expliquerait la non tolérance des stérilets. J'ai alors consulté pour ce motif. Un médecin m'a alors conseillé de prendre la pilule, afin de faciliter la spontanéité lors des rapports sexuels. Il m'a semblé que cette remarque n'avait pas sa place, et je n'étais pas en demande de contraception à ce moment de ma vie.
Ces expériences ont eu des répercussions fortes sur ma santé mentale. J'aurais eu besoin d'entendre que mon corps fonctionnait bien mais que chaque femme était différente."
Quand avez-vous repris un suivi gynécologique ?
"Trois années plus tard, j'ai à nouveau consulté et on m'a diagnostiqué un SOPK (syndrome des ovaires polykistiques). J’ai alors cherché des cabinets médicaux spécialisés en gynécologie. Je suis tombée sur Gynea, avec une description des médecins pour chaque spécialité. Je suis allée voir une gynécologue spécialisée en endocrinologie. La description sur le site faisait référence aux pathologies que le médecin pouvait prendre en charge une fois sur place.
Le gynécologue m’a bien accueillie, et m’a toujours demandé mon consentement avant consultation ou échographie. Lors de la première consultation, elle a pris le temps de me poser toutes les questions nécessaires pour comprendre mon cas, en précisant que je n’étais pas obligée de répondre à toutes les questions. Il est arrivé qu'elle ait une étudiante à ses côtés, et elle m'a toujours demandé si j'étais d'accord pour que celle-ci assiste à la consultation. Avec une telle prise en charge, on se sent respectée et en confiance."
Nous remercions chaleureusement Lisa qui a nous a confié une partie de son histoire.